1945-1981[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]S'il devait y avoir un roi pour le reggae, bien sûr c'est lui. Il a étendu la renommée du reggae autour du monde et a été une des plus grandes stars de son époque à son apogée à la fin des années 70, début des années 80.
CHAPITRE I Les débutsEn 1955 la mère de Bob part à Kingston tenter sa chance. L'exode rural massif y a entraîné l'apparition des bidonvilles. Bob la rejoint, en 1957, et passe son adolescence dans ce décor de pauvreté et de souffrance.
Là, il rencontre Bunny Livingston, puis Peter Toch, comme lui passionnés de musique. Peter joue un peu de guitare et les trois amis chantent les tubes de Rythm'n'Blues entendus sur les radios de Miami.
C'est en 1962 qu'il enregistre son premier titre
"Judge not" . Cette chanson passe inaperçue mais Bob va persister. C'est 10 ans de galère qui vont s'écouler...
En 1963 sort "
Simmer Down" c'est le 1er tube des Wailers. Ils sont alors composés de Bob, Peter Toch et Bunny Livingston , Beverley Kelso, Constantine 'Dream Vision' Walker.
Cependant, les Wailers ne percoive que très peu d'argent. En Jamaïque, les droits d'auteurs ne signifient pas grand chose, et même les chanteurs à succès ne parviennent pas, alors, à vivre de leur production.
Cheveux courts, costumes chics, les Wailers jouent du ska et du Rock Steady.
La compétition est rude. Pour beaucoup de jeunes du ghetto, la musique constitue un espoir de sortir de la misère. En 1971, la chanson
Trenchtown Rock cartonne dans toute l'île.
CHAPITRE II La confirmationEn 1972, Bob, Peter et Bunny, qui jusqu'ici avaient collaboré avec des producteurs jamaïcains, vont entrer en contact avec un producteur anglais, Chris Blackwell, qui a passé son enfance en Jamaïque. C'est la fin de 10 années de galère.
Cependant leur 1er album produit par Chris Blackwell,
Catch A Fire, est vendu seulement à 14000 exemplaires.
Le groupe fit plusieurs tournées couronnées de succès à travers le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Bunny et Peter quittent le navire. Bob prend alors les commandes et reforme les Wailers avec Joe Higgs, et aux choeurs, Rita, Judy Mowatt et marcia Griffiths.
L'album suivant chez Island fut
"Burnin'" et il incluait quelques vieilles chansons du groupe comme "
Get Up Stand Up" et
"I Shot The Sheriff" qui furent des tubes mondiaux.
"Revolution" et
"Them Belly Full" sur un nouvel album, font de Bob, beaucoup plus qu'un simple artiste jamaïcain, mais le porte-parole des démunis et des opprimés. Il devient, dès lors, le représentant du tiers-monde.
Cependant sa stature internationale ne l'épargne pas des problèmes internes en Jamaïque.
En effet en 1976, il échappa de peu à un attentat : 2 hommes armés s'infiltrèrent chez lui et ouvrant le feu sur les personnes présentes. Une seule balle l'atteint (en dessous du coeur).
CHAPITRE III La consécrationCeci arriva deux jours avant le concert de
Smile Jamaïca qu'il devait donner à Kingston.
En héros, Bob monte sur scène, mais le surlendemain il décide de s'exiler à Londres.
Il se consacre alors à la préparation d' "
Exodus".
En jouant au foot, pendant la tournée de "
Babylon by Bus" de passage à Paris, Bob se blesse au pied. Quelques temps après sa blessure l'handicape toujours, il finit alors par faire un examen. Un résultat très lourd : cancer de la peau. Puis suivent les albums "
Kaya", en 1978, "
Survival" en 1979 et "
Uprising" en 1980. Un autre album sortira à titre posthume en 1981, "
Confrontation". Ils contiennent chacun les meilleurs de chansons de Marley à mon avis, et sont le plus aboutis musicalement pour l'époque.
De plus en plus de gens, sans être rasta, se retrouvaient dans son message anti-Babylone (les punks, les hippies...)
En 1978, Bob retourne en Jamaïque.
Le 22 avril 1978, il réconcilie pour quelques heures, deux opposants politiques, qui déchirent la Jamaïque lors du
One Love Peace Concert à Kingston.
Après cette année, Bob reçut la médaille du Tiers-Monde des Nations-Unis.
En 1980, les Wailers et Bob sont invités au Zimbabwe pour fêter l'indépendance nouvelle du pays. (petit conseil : écouter ce morceau tout simplement magnifique : "
Zimbawe").
Puis, la tournée européenne atteint des record d'affluence.
Au total, plus d'un million de spectateurs en 6 semaines !
Fatigué, Bob commence à maigrir.
A New York, il fait une attaque pendant son jogging.
Le lendemain il se rend à
Pittsburgh(un superbe CD pirate existe
), pour y jouer une dernière fois. Le show est exceptionnel, unique. Exténué, Bob donne tout ce qui lui reste d'énergie et met toute sa conviction dans ses chansons.
Le lendemain, le reste de la tournée est annulée.
Son état décline de plus en plus vite.
Il s'éteint le 11 mai 1981 à Miami, au cours d'une escale alors qu'il rejoignait la Jamaïque pour y vivre ses derniers instants.
source espritjeune.com agrémenté de quelques commentaires personnels.